Télécolline

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Admam. 70 familles, des chèvres et des cailloux. Quelques terrasses cultivées en céréales, des oliviers et des chênes-lièges, le même liège qui recouvre traditionnellement les toits des villages de la région. Le quotidien d’un Peace-Corp, volontaire américain, chargé pendant deux ans d’accompagner les gens du village dans leurs éventuels projets, à tous niveaux. Aujourd’hui, je l’accompagne dans une famille montrer le remplacement du dentifrice industriel, chinois, douteux par le mélange bicarbonate-sel, tout aussi efficace et moins cher que les petits tubes en plastiques venus du lointain orient.

Andrew m’impressionne par sa maîtrise de l’arabe. Il connaît toutes les familles du village, et me présente à plusieurs de ses voisins durant mon court séjour.

Petite difficulté en cette région montagneuse : le réseau mobile. Quelques ondes parviennent tant bien que mal à se frayer un passage entre les cols, mais les coupures, nombreuses au sein du village, empêchent la moindre conversation de plus de 4 secondes. Andrew s’est donc organisé : au quotidien, l’appareil reste accroché sur la branche d’un amandier devant la maison. The SMS system. Pour les appels, en revanche, 5 minutes de marche sont nécessaires pour gravir la colline et joindre son interlocuteur, de préférence prévenu à l’avance d’un horaire de rendez-vous…
« Chéri, tu vas où avec tes chaussures de marche, ton parka, le chien et tes lunettes de soleil ? Je vais téléphoner ! ».

Publié dans Maroc 2008

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