Cours de français

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Simplicité, à la limite du dénuement, contraste avec la gigantesque vacuité de nos besoins quotidiens de consommateurs  occidentaux. Andrew vit avec peu, Andrew vit bien. Légumes, farine, huile, épices, œufs, céréales et pommes de terre. Peu de viande, pas de frigo. Le strict nécessaire de cuisine. Des livres, de la musique… De fil en aiguille, pour peu que l’on se laisse aller à quelques rêveries existentielles, les questions s’enchaînent d’elles-mêmes :
-Comment a-t-il fait pour vivre dans ces conditions pendant deux ans, qui plus est isolé au milieu des montagnes ?
-Comment se fait-il que je me pose cette question en premier ?
-Comme a-t-on pu, finalement, se laisser distraire de l’essentiel par tant de superflu matériel ?

Trêve de philosophie, des choses plus importantes prennent le pas : la tarte aux pommes, confectionnée par nos soins (davantage par les siens, d’ailleurs, n’ayant été personnellement qu’une petite main découpeuse) cet après-midi après une visite chez la voisine Souad (olives, café, huile d’olive, pain offerts), sort du four à gaz. Récompense des efforts cyclistes du matin.


Repas englouti, digestion amorcée, je tente d’expliquer à mon hôte, peu francophone malgré sa francophilie, les subtilités des pronoms personnels et possessifs. Je lui lis un livre d’enfants en faisant bien attention à la prononciation.

22h. Trois couvertures, il fait frais.

Publié dans Maroc 2008

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