Transporipéties

Publié le par Sylvain

Comme si les histoires de passeport n'avaient pas suffi… En général, chez nous, quand on part en vacances, c'est plutôt simple : RER, bagnole, avion, taxi, locations… tout est à peu près calé, précis, réglé, facile d'accès, bref, pas trop prise de tête.

Voici ce que ça donne ici, sur un itinéraire N'Zérékoré-Kankan-Bamako-Mopti-Bandiagara-Mopti-Bamako-Yanfolila-Mandiana-Kankan-Nzérékoré : à chaque étape son véhicule et son attente (un taxi non rempli est un taxi qui ne part pas).

 

Date

Trajet

Véhicule

Attente

Imprévus

Temps de trajet

19/05

N'Zérékoré-Kankan

505 Break

4 heures

 

 

13 heures

20/05

Kankan-Bamako

505 Break

4h30

1h30 (frontière)

7 heures

21/05

Bamako-Mopti

Bus

1 heure

5 heures (panne)

10 heures

22 et 25/05

Mopti-Bandiagara-Mopti

505 Break

1h30

25/05

Mopti-Bamako

Bus

1 heure

10 heures

26/05

Bamako-Yanfolila

Pick-up

1 heure

 

4 heures

Et le pompon:

 

 

 

30/05 

Yanfolila-Niantania 

Minibus 

1 heure 

 

2 heures

30/05

Niantanina-Mandiana

505 Break

3 heures

6 heures*

5 heures

31/05

Mandiana-Kankan

505 Break

2 min.**

2 heures (crevaison)

3 heures

31/05

Kankan-N'Zérékoré

Minibus

5h30

12 heures

(disque embrayage)

15 heures

*nuit à la belle étoile (ciel magnifique, d'ailleurs), sous les moustiques, en attente de l'aube. Pas fermé l'œil. Motif : les piroguiers qui font traverser le fleuve aux taxis (voir photos) ne travaillent pas la nuit.

**tout bonnement incroyable

 

Pour conclure, entre le vendredi 19 mai à 14 heures et le jeudi 1er juin à 22 heures, j'aurai passé, en tout et pour tout… 47 heures et 30 minutes à attendre le remplissage et/ou la réparation des véhicules et 70 heures 30 minutes dans lesdits véhicules. Et je ne compte pas les taxis à Bamako. Soit un total de 118 heures (4,9 jours) consacrées aux transports sur une période de 14 jours. J'aurais pu faire mieux, mais j'ai pas trop eu de chance sur les trajets aller : les taxis étaient fiables, malheureusement.

 

Ce que j'en retiens?

1. On dort très mal sur l'estrade en béton d'une école guinéenne de brousse. Et les 15 moustiques autour ne s'en plaignent pas, eux. Forcément, un buffet gratuit, bouffe européenne en plus, c'est pas tous les jours.

2. Une piste guinéenne, c'est à peine mieux qu'une estrade d'école en béton.

3. Il est possible (si, si) de trouver des taxis-brousse sans outil adéquat et qui perdent, du coup, deux heures pour changer une roue.

4. Il est possible de faire traverser un taxi sur un fleuve avec deux pirogues, mais pas de nuit.

5. Un disque d'embrayage, c'est un peu galère à réparer en pleine brousse et en pleine nuit.

6. Quand on vient de passer 52 heures d'affilée dans les transports et que la dernière douche date de 72 heures plus tôt, on est content de rentrer à la maison.

Publié dans Mali 2006

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L
Ha ha ha !! Les joies du voyage en taxi-brousse !! J'avais commencé une liste des lois de Murphy appliquées à ce type de déplacement, du genre :<br /> - si tu arrives à l'heure (théorique) pour prendre le taxi (on reste naïf, malgré l'expérience, quand on nous affirme "si, si, il part à 14h", on essaye d'y croire), il partira très en retard ;- si tu arrives en retard par rapport à l'heure théorique, il s'est rempli plus vite que prévu, et partira en avance, et tant pis pour toi !<br /> - c'est quand tu viens de te commander une boisson ou à manger, en attendant le remplissage, que les derniers passagers arrivent et vite vite, il faut partir.<br /> Une règle d'or à Madagascar : ne surtout pas croire la personne qui se dit "responsable" et qui brandit un badge. Il s'agit en général d'un vague porteur qui rabat le client à l'occasion, attendant une prime !<br /> On sent bien ton esprit scientifique dans le tableau... quel sens de l'observation !
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